Hôpital Nord de Grenoble, Construction d’une hélistation en toiture

Alors que la précédente hélistation du Centre Hospitalier ne pouvait plus être exploitée par sa situation trop encaissée, la demande s’est portée sur un nouvel équipement à construire en terrasse du Nouveau Plateau Technique en projet. Equipement important puisqu’outre une aire d’atterrissage/décollage, il fallait aussi prévoir 2 aires de stationnement en liaison avec un hangar pour le stationnement nocturne de l’hélicoptère du SAMU et une coursive périphérique en décaissé à usage des pompiers.

Par ses dimensions, 80m de long / 30m de large, la surface de l’hélistation excède sensiblement celle de la partie du bâtiment sur laquelle elle est posée. Le choix d’une structure métallique s’est alors imposé pour traiter les nécessités de porte-à-faux dans les deux sens, longitudinal (16m) et transversal (10m), pour des raisons de poids et de cohérence avec le platelage lui-même métallique constitué d’un assemblage de caissons en aluminium de 15m de long par 45cm de large.

La charpente métallique de l’hélistation est appuyée sur l’ossature en béton armé par l’intermédiaire d’appuis formant des amortisseurs. Elle est principalement constituée par deux poutres primaires en Profilés Reconstitués et Soudés supportant des transverses transversales en encorbellement de part et d’autre sur lesquelles repose le solivage. Des dispositifs de butée de blocage horizontal et vertical sont prévus pour chaque dispositif d’appui. Ces butées de blocage sont destinées à limiter le déplacement du tablier par rapport à ses appuis sous séisme tout en laissant libre le déplacement en service.

Il y a dans cette proposition la recherche d’une relation efficace entre l’effort de franchir et l’effet ressenti de l’objet dans son paysage. Chaque composant de la charpente métallique a une fonction mécanique et statique qu’il résout et dépasse pour s’inscrire plus globalement au sein d’un dispositif global. Si la fonctionnalité est l’objectif premier d’un tel équipement le résultat doit s’adosser au paysage environnant pour en devenir l’un des incubateurs.

Pascal Beau, Architecte Mandataire du Groupement et Jean-Marc Weill Ingénieur Structure